Le vin et la santé

jeudi 24 avril 2014 12:15, Fairmont le Montreux-Palace
Conférencier(s): Dr. Philippe Vuillemin


Très instructive réunion jeudi dernier à Montreux, au cours de laquelle nous recevions en la personne du Docteur Philippe Vuillemin, médecin généraliste à Lausanne et député, un conférencier convenant particulièrement bien à la thématique générale de l'année présidentielle de Maurice Neyroud, puisque traitant pour l'occasion du thème "Le vin et la santé". C'est donc avec beaucoup d'intérêt que nous attendions l'issue du repas raffiné concocté par la brigade du Montreux Palace, enrichi des propos de table, pour écouter une magistrale conférence.

Magistrale parce que teintée de la faconde et de l'humour de notre orateur, dont la longue pratique des bancs d'assemblées législatives a fait un tribun écouté, tout en abordant un sujet qui a passionné l'homme depuis que ce dernier s'est mis à cultiver la vigne pour un faire un nectar breuvage - ou un breuvage – dont les effets sur l'individu sont fonction de son niveau d'absorption.

C'est ainsi que le Dr. Vuillemin a commencé son tour d'horizon par quelques références historiques, en commençant au 16e siècle (Ambroise Paré en 1543), dans lesquelles on trouve déjà quelques commentaires positifs sur les vertus du vin. C'est ainsi par exemple que la consommation, modérée, de vin était jugée favorable à se protéger contre la peste. Selon les préceptes cités de différents manuels, on citait tantôt le vin rouge, tantôt le blanc (deux verres à jeun !) comme étant favorables à la santé. Près de chez nous, le célèbre Dr. Tissot (18ème siècle), trouvait de son côté un caractère stimulant au vin, toutefois avec les réserves d'usage. Il y avait naturellement, comme c'est le cas aujourd'hui les antialcooliques absolus, mais cela correspondait à des jugements en bloc condamnant l'abus de boisson en général, sans distinction entre vin et alcool fort. Curieusement on trouve dans un Manuel du Vigneron en 1826 une phrase apparemment paradoxale "Qui boit de l'eau vit plus longtemps", comprenne qui pourra ce précepte émanant de la profession !

Plus récemment, le Paradoxe français de 1992 est la description d'un constat selon lequel dans le Sud-ouest (Bordeaux), il y a en moyenne moins d'accidents cardiaques malgré une consommation régulière de vin. Les études scientifiques menées ces dernières années démontrent maintenant de manière assez claire et surtout concordantes les effets positifs de certains composants du vin sur le taux de cholestérol, les maladies cardio-vasculaires de manière générale et le diabète, ce pour autant que le vin soit consommé avec modération.

Voir à ce sujet un bon résumé sur ce sujet sur le site référencé par notre orateur : http://www.naturalexis.com/bienfaits_du_vin_sante_vin_blanc_vin_rouge_et_paradoxe_francais.html

C'est sur ces propos médicaux rassurants, qui concluent aux bienfaits du vin et nous permettront de continuer à garnir nos caves et passer ainsi d'excellents moments de convivialité que se termine ce très bon moment rotarien.

Le bulletinier : Bernard Gardiol