Charles Favre qui s’exprimait en sa qualité de Président de H+, qui est l’association faîtière suisse des établissements hospitaliers, aussi bien publics que privés (http://www.hplus.ch/fr). Au cours d’une conférence très intéressante, il nous a brossé l’état des lieux des hôpitaux dans notre pays, lesquels sont une part importante, mais non exclusive, du système de santé. Représentant 242 établissements comportant 38'400 lits, H+ jour un rôle à la fois politique, d'information et de négociateur de tarifs avec les caisses maladie. Les clichés de la conférence figurent sur le site internet du club pour ceux qui souhaitent obtenir le canevas de cette dernière et obtenir des chiffres détaillés fort instructifs. On retiendra de cette conférence les éléments-clé suivants :
La Suisse possède l’un des meilleurs système de santé au monde en termes qualitatifs. En particulier, l’accès aux soins est rapide.
En termes de coûts, cela représente 11% du PIB, soit 63 milliards de francs, cela reste relativement élevé par rapport aux standards internationaux, mais beaucoup moins cher qu’aux Etats-Unis par exemple. A l’avenir, les coûts vont continuer à augmenter, mais de manière modérée, prix à payer pour un maintien de la qualité.
La politique de santé est sous contrôle démocratique, puisque depuis 1980, ce ne sont pas moins de 20 votations populaires au niveau fédéral qui ont forgé le système que nous connaissons aujourd’hui, dont la décision cruciale de 1996 instaurant l’assurance maladie obligatoire. La politique de santé est fondée sur une culture libérale, laissant une grande marge de manoeuvre aux acteurs de la santé, avec une régulation des pouvoirs publics. Charles Favre nous esquisse rapidement les risques pour la qualité des soins si notre pays devait suivre certains modèles plus étatiques observés chez nos voisins, en termes de coûts et de qualité.
En ce qui concerne le rôle plus précis des hôpitaux, ces derniers emploient 181'000 personnes ce qui représente une masse salariale annuelle de 11 milliards de francs. Leur apport économique est donc important.
En conclusion, notre conférencier indique les nombreux défis qui attendent les hôpitaux en ce qui concerne la qualité des soins (y compris la formation du personnel), l’adaptation technologique, la prise en compte du vieillissement de la population et la maîtrise des coûts.
(voir diaporama en annexe)
