Lors de cette première rencontre de l’année, caractérisée par une forte fréquentation et avec la présence de trois visiteurs, nous avons eu droit à une conférence de M. Pierre Monachon, vigneron-encaveur à Rivaz et Président de Terravin.
Ainsi, après les voeux de Maurice Neyroud au début de ce millésime 2014, nous entrions de manière parfaite dans le thème consacré à l’économie viti-vinicole choisi par ce dernier pour son année présidentielle. Originale, la présentation de notre conférencier a commencé par un bref exposé sur le label vaudois Terravin (voir ci-après), suivie immédiatement par un exercice pratique de dégustation. Ce dernier a consisté à analyser, au moyen de la fiche utilisée pour la sévère sélection donnant droit au label Terravin (seuls 5% des vins vaudois y ont droit), toutes les caractéristiques du cru proposé pour cet exercice. Sous la conduite de notre conférencier, chacun a noté le chasselas de Rivaz (lui-même déjà labellisé) au moyen d’une grille comportant 25 critères différents portant sur les aspects, visuel, olfactif et de bouche. Il faut savoir que chaque cépage possède sa propre grille. Chaque critère analysé est noté de 0 à 6 et comporte des notes éliminatoires (une caractéristique trop faible ou trop forte exclut de facto le droit au label Terravin). Pour les personnes intéressées, il convient de préciser que les fiches de dégustation Terravin ont été mises au point par plusieurs vignerons et connaisseurs sous la houlette de M. Maurice Chassin de Tours.
Cette riche expérience a donné lieu à des commentaires nécessairement conviviaux, pendant la dégustation et au cours du repas, ce dernier agrémenté des excellents vins issus de l’action Mine-ex conduite l’an dernier.
Revenant à la marque Terravin, qui a fêté ses 50 ans en 2013, elle a vu le jour à l’intiative du vigneron et ancien Syndic d’Yvorne Robert Isoz. L’idée à l’origine était d’élever le niveau qualitatif des vins vaudois. Par ses critères de sélection, la Fédération vaudoise des vignerons cherche ainsi constamment à donner un retour au producteur pour faire évoluer son vin. Aujourd’hui, chacun s’accorde à reconnaître que grâce à Terravin, les vins qui méritent ce label sont d’une excellente qualité, ce qui profite à l’image du secteur viticole vaudois.
Le bulletinier : Bernard Gardiol