A l’issue du traditionnel et toujours très convivial apéritif, notre Président Maurice Neyroud déclara ouverte notre dernière réunion de ce mois de janvier.
A cette occasion, il salua les membres présents, puis passa la parole au chef du protocole notre ami Pierre Riem, qui eut, ainsi, le plaisir de relever la présence de notre invitée Madame Marion de Lattre-Wiesel du RC Léman-Riviera.
C'est avec tristesse que notre président annonça le décès de notre collègue et ami Marcel Currat survenu le 23 janvier 2014 dans sa huitantième année. Marcel Currat fut président de notre club en 1990-1991. Le Président remercia la présence des membres du Club présents à la messe célébrée en l'église Notre-Dame de Vevey le 28 janvier dernier à 14h30 et pria l'assemblée de ce lever afin de respecter un instant de silence en mémoire de notre collègue et ami.
Le président passa la parole à notre invitée, Madame Marion de Lattre-Wiesel. Elle releva que le RC Léman-Riviera avait été fondé, à l'époque, par deux membres de notre club, les Rotariens Claude Oppikofer et Antoine de Lattre. Actuellement le RC Léman-Riviera compte 54 membres, soit un doublement en 12 ans, avec une répartition équilibrée entre rotariens et rotariennes. Madame Marion de Lattre-Wiesel invita les membres de notre club à s'inscrire à l'Université rotarienne de Fribourg du 8 février prochain et organisée par Madame Claudine Wyssa, Gouverneur 2013-2014. Les conférences seront des plus intéressantes, tant par la qualité des orateurs que par les thèmes abordés. La participation est gratuite et la situation très pratique : un parking est à disposition et la gare se situe à 5 minutes à pied.
Vous trouverez toutes les infos sous le lien suivant :
http://www.rotary1990.ch/district/activities/agenda.php?id=40010&lng=Fr
Puis, le président souhaita à chacun un excellent appétit et le plat d'entrée fût servi. Le menu fût comme à l'accoutumée splendide et exquis.
Nous débutâmes le repas avec un duo de poissons fumés, accompagné de sa crème à l'aneth, puis nous poursuivîmes avec une brochette de volaille et jambon cru servi avec un pavé de polenta gratinée et un tian de courgette.
Bien évidemment, tout au long du repas, le souvenir de Marcel Currat fut très largement évoqué.
Les propos de table furent nourris, passionnés et d'une grande qualité, il fût notamment question de conditions météorologiques et de l'hiver en cours, particulièrement clément, ainsi que de son influence sur la végétation. Le sujet des futures vacances respectives fût également d'actualité. Toutefois les anecdotes les plus surprenantes furent d'ordre vétérinaire.
Mais lisez plutôt : Un bouledogue américain a avalé un gant : Il a dû subir une opération lourde pour l'extraire de son estomac. Mais tenez-vous bien : De retour dans sa niche après sa convalescence chez le vétérinaire, il n'a rien trouvé de mieux que de dévorer son body de protection que le vétérinaire lui avait enfilé, afin de protéger la cicatrice ! Ou encore ce bouvier bernois qui avait éventré une boite de conserve de thon pour la vider de son contenu et qui n'a rien trouvé de mieux que de l'avaler entièrement lorsqu'elle était vide. Là également ce fût une lourde opération ! Et six mois plus tard, le même bouvier bernois avalait un gros pommeau de robinet !
Après ces tribulations canines, notre président débuta sa conférence sur le patrimoine vini-viticole du Tokaj, en Hongrie, vignoble européen inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO et partenaire 'ViTour Landscape'.
La région du Tokaj est situé au nord-est de la Hongrie et représente environ 7'000 hectares de vignes. La ville de Tokaj a donné son nom au vignoble.
Le vignoble est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.
Le tokaj, appelé aussi tokaji, désigne un vin hongrois et vinifiés à partir de raisins atteints de pourriture noble grâce à l'action d'un champignon microscopique, le Botrytis cinerea, permettant d'obtenir un vin liquoreux. Son terroir viticole s'étend sur quatre-vingt-sept kilomètres de long et trois à quatre kilomètres de large, entre les rivières Tisza et Bodrog.
Le Tokaji est une Appellation d’Origine Contrôlée AOC.
Sur le plan patrimonial et paysager, le Tokaj est un réseau complexe de vignobles, de fermes, de villages, de petites villes, et d’un labyrinthe historique de caves à vin !
Le Tokaj répond aux critères d’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO par le fait que la région de Tokaj est le reflet d’une tradition viticole unique, existant depuis au moins mille ans et qui, à ce jour, est restée intacte.
L’intégralité du paysage culturel de la région viticole de Tokaj, comprenant les vignobles ainsi que les ouvrages et les constructions, installés de longue date, illustre de manière vivante la forme particulière d’occupation traditionnelle du sol qu’il représente.
Louis XIV proclama le Tokaj « vin des rois, roi des vins ».
Durant la longue période de collectivisation (communisme), d'après les deux guerres, les vins de qualité sont remplacés par des produits ordinaires et les grands domaines sont nationalisés. Les vignerons furent alors contraints de pousser le rendement jusqu'à 12 kg par pied de vigne pour tenir leurs obligations, ce qui ne pouvait donner qu'un mauvais vin. A titre de comparaison, actuellement es meilleurs tokaj sont produits avec un rendement de 400 à 600 grammes par pied !
La renaissance du vin de Tokaj a lieu dans le courant des années 1990. Les vignes sont replantées sur les terrains en friche, les ouvrages et les constructions sont réhabilités et rénovées dans un souci d’authenticité. Le patrimoine est ainsi restauré.
En 1995, l'association 'Tokaj Renaissance' est fondée avec pour objectif la protection et la promotion de la renommée des vins de Tokaj, et de son terroir, dans le monde. Sa devise est : la qualité. Elle a été créée sous l’impulsion non seulement de grands groupes mais également de petits domaines et d’exploitations familiales.
Les caves à vin, aux formes voutées et étroites, typiques du Tokaj, sont de véritables labyrinthes souterrains creusés dans la roche volcanique. Leurs parties émergeantes apparaissent telles des entrées de caveaux contigus.
Les principaux cépages sont le Furmint et le Harslevelu, en blanc, ainsi que le Muscat jaune à petits grains.
Le plus répandu est le Furmint avec 60 % de la surface, se prêtant bien à la pourriture noble (Azsû).
Le Harslevelu quant à lui occupe 35 % de la surface et le Muscat 5 % seulement.
On notera également le zéta, moins présent et connu autrefois sous le nom d'oremus.
Les vins sont de deux sortes : les vins secs et la spécialité dit Aszù, produite par une viti-viniculture particulière.
En effet, la présence d’un terroir très spécial, constitué des roches et des cendres d’un ancien volcan au sud de Tokaj, ainsi qu’un microclimat particulier, est associée avec des vendanges tardives et des grains de « pourriture noble ». Ceux-ci sont ajoutés aux vins blancs de base et macèrent pendant 24 à 48 heures.
Une ‘unité’ de grains de « pourriture noble », appelée d’Aszù, pèse 25 kg. Cette unité se dénomme un « puttony » (hotte en hongrois).
Pour créer un vin de qualité Aszù, il faut au moins 3 puttonyos pour 126 litres de vin de base. La proportion peut aller jusqu’à 6 puttonyos pour 126 litres de vin de base pour certaine cuvée !
L’Aszù est toujours resté un emblème du vin Hongrois.
Durant la conférence, la succulente ile flottante fût servie en dessert, accompagné par un Tokaji Aszù 2008 de 5 Puttonyos, un excellent vin de dessert ! Magnifique !
Un immense merci à notre président pour cette splendide découverte !
A l'issue du repas, le président remercia les membres présents et leur souhaita une excellente fin de semaine. Le lunch fût levé à 13h45.
Excellente semaine à tous.
Le bulletinier : Stéphane Krebs
